Sans me bercer de trop grandes illusions sur ce que cela pourrait donner, j'avais regardé, voici quelques mois, le téléfilm en deux parties de Robin Davis sur Madame de Pompadour, diffusé sur France 2.
Ce téléfilm met en vedette la marquise de Pompadour (bien sûr), principalement sous la perspective de sa relation amoureuse avec Louis XV, et de ses tracas avec la famille royale et le parti dévot. Cette perspective sentimentale occulte, en grande partie, les autres aspects de l'influence qu'a eue la marquise sur le souverain (l'influence politique, notamment, en particulier dans le "renversement des alliances" au détriment de la Prusse et en faveur de l'Autriche) et aussi sur les arts.
Quant à Louis XV, le portrait qu'en fait ce téléfilm manque un peu de nuances, à mon goût. Certes, le monarque a fait preuve de versatilité, d'indécision, mais cette fiction pousse le portrait vers la caricature. Bon, ce n'était pas comme Didier Bourdon en Louis XV dans le Fanfan la Tulipe de Gérard Krawczyk, mais tout de même...
Deux portraits unidimensionnels, donc, univoques : la marquise presque parfaite et victime des mauvaises gens, et le roi presque benêt. Deux portraits plutôt bien servis par les interprètes principaux, Hélène de Fougerolles (qui manquait un peu de sel, toutefois) et Vincent Perez, mais deux acteurs qui semblaient parfois empruntés dans ce format télé, alors qu'ils sont bien plus à l'aise au cinéma.
J'ai eu un peu de mal, en revanche, à accepter Charlotte de Turckheim (que j'apprécie beaucoup comme actrice par ailleurs) dans le rôle de la reine. Du fait de son âge, elle me donnait plutôt l'impression de pouvoir jouer la mère du roi...
Bref, comme bien de ces genres de téléfilms, la réalisation générale fait "télé" plus que cinéma, et manque donc de pêche, de punch. Ce qui faisait confiner ce téléfilm à la bluette.
En résumé, ce n'était pas vraiment du niveau d'un film comme Ridicule (mais je ne voyais pas cela non plus comme référence face à un téléfilm), mais en-dessous également, à mes yeux, d'un téléfilm comme La bête du Gévaudan de Patrick Volson avec les Stévenin père (Jean-François) et fils (Sagamore).
Avis en demi-teinte, donc.
4 commentaires:
Je vous trouve un peu trop clément sur ce coup-là... J'ai bondi à plusieurs endroits; invraisemblances, personnages trop typés (unilatéraux, c'est votre mot ^^), ennui, ...
Je suis peut-être un peu trop sévère - je venais de finir la biographie de la marquise l'après-midi-même - mais je souffre toujours un peu lorsque l'Histoire est malmenée.
Ah, je ne peux tout de même pas passer mon épée au travers du corps de chaque oeuvre qui me fait parfois grincer des dents. :-)
Ayant assumé que l'ambition de celle-ci était plus celle d'une bluette que celle d'un documentaire, je me suis laissé aller à l'indulgence.
Mais, promesse est faite que j'étrillerai bientôt une autre oeuvre, pour rester fidèle à ma réputation. ;-)
Oh oui, des saillies railleuses! J'adore ça! ;-)
Je ferais de mon mieux. ;-)
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