Quand j'ai entendu parler de la parution d'un roman policier ayant pour décor la naissance de la franc-maçonnerie moderne à Londres au début du XVIIIe siècle, mon attention a été éveillée. Quand j'ai appris, en outre, que ses auteurs étaient bien au fait de la réalité de ce mouvement (ils en sont membres tous les deux), je me suis dit que le livre éviterait, au moins, les allégations farfelues sur le sujet.
J'ai donc acheté Les mystères de Channel Row, d'Alain Bauer et Roger Dachez (éditions JC Lattès, 2007, ISBN 978-2-7096-2852-5), et je l'ai lu dans la semaine qui vient de s'écouler, plusieurs voyages professionnels en train m'ayant offert des heures de lecture.
Ce livre m'a finalement laissé une impression mi-figue mi-raisin.
J'ai apprécié ce qui, dans le récit, éclaire le lecteur sur le virage donné à la franc-maçonnerie avec la création de la Grande Loge, avec le recrutement de grands gentilshommes censés apporter dignité et richesses aux loges, sur les difficultés rencontrées par la fraternité à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de ces loges.
Mais le roman ne tient pas la promesse de sa quatrième de couverture, celle d'une enquête haletante. J'irais presque jusqu'à dire qu'en guise de halètements (de suspense), je n'ai vécu que des soupirs (de quasi-ennui). Mais, pour ne pas être trop sévère, je m'en tiendrai à dire que ladite enquête ne m'a pas tenu en haleine d'un bout à l'autre du livre. En effet, le récit s'étale sur plusieurs années (de 1717 à 1730) et présente de grands « trous » qui ne m'ont pas aidé à rester pris accroché à l'intrigue. Celle-ci, en outre, est légèrement tirée par les cheveux, la rendant peu vraisemblable à mes yeux au point de me laisser un goût d'inachevé quand je suis arrivé à la dernière page du livre.
Suis-je devenu, à force d'en lire, trop exigeant envers les romans policiers ?
Ou bien celui-ci est-il vraiment un ton en dessous de ce qu'il promet ?
Tout autre avis que le mien sera le bienvenu.
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