lundi 23 août 2010

Un zine dix-huitièmiste : une idée (trop ?) folle ?

 
Une idée un peu folle m'est récemment venue et je viens vous l'exposer ici en sollicitant votre avis.

Les forums comme La folie XVIIIe ou Passion Histoire voient se croiser et discuter des personnes qui apprécient le XVIIIe siècle mais qui, aussi, apprécient de faire partager leurs découvertes à d'autres amateurs de la période. Certains de ces amateurs, de ces passionnés, parmi lesquels votre serviteur, tiennent également des blogs, font vivre des sites internet.
Or, toute cette matière enthousiaste et généreuse est assez dispersée dans sa présentation, en ce sens que les forums et les blogs, par leurs structures mêmes, ne sont pas destinés à être lus comme des magazines.

À ma connaissance, il n'existe pas, ni dans la presse « papier » ni dans la presse électronique, professionnelle ou amateur, de magazine consacré au XVIIIe siècle. La revue Le Grand Siècle de France, tournée vers le siècle de Louis XIV, n'avait eu qu'une existence éphémère : une dizaine de numéros, vers 2002-2005, pour autant que ma mémoire soit bonne ; son contenu un peu exigeant pour le lecteur et son prix - une dizaine d'euros au numéro - avaient peut-être été des freins à une viabilité économique.

Cela dit, loin de moi l'idée de lancer le projet d'un magazine professionnel consacré au siècle des Lumières. Mon ambition est bien plus modeste, et consiste à voir dans quelle mesure il serait possible d'élaborer un fanzine sur le XVIIIe siècle.

J'ai déjà eu l'occasion de collaborer à des magazines spécialisés ou grand public, dans des domaines liés au patrimoine, par exemple, et de participer à des créations et publications de fanzines dans le monde du jeu de rôles. Cette expérience, croisée avec mon regret qu'il n'y ait pas de magazine périodique dix-huitièmiste m'amène donc à venir interroger les fidèles lecteurs et les aimables lectrices de ce blog pour savoir s'ils considèrent que l’idée d’un zine sur le XVIIIe siècle est une folie furieuse (irréaliste, donc) ou une folie douce, un projet opportun.

Le contenu
Qu’est-ce qui pourrait vous intéresser, vous, lecteurs de ce blog, habitués d'autres blogs et forums dix-huitièmistes, dans un tel zine : notes de lecture, d'expos, de théâtre ? Articles thématiques sur l’architecture, la musique, le costume ? Coups de projecteurs sur le XVIIIe siècle « ailleurs dans le monde » ? Interviews de romanciers, d’historiens, de costumiers ?
J'ai posé cette même question (et celles qui suivent aussi) dans le forum La folie XVIIIe. Et je compte aller les poser dans quelques autres endroits du net où ces questions peuvent être abordées. Je pense notamment aux forum « Passion Histoire ». Mais pourquoi pas, également, dans des forums d’amateurs de tir à poudre noire, de modélisme naval, etc. Évidemment, les spécialistes d’une discipline préfèreront certainement les publications spécialisées sur leur domaine, mais peut-être serait-il possible d’éveiller des curiosités transversales ?

Le public potentiel
La question de fond est de savoir s’il y aurait un public suffisant pour que les efforts nécessaires à la fabrication d'un tel zine soient récompensés ? En effet, si c'est pour que le lectorat s'arrête aux seuls habitués de la Folie, ce serait un peu comme enfoncer un clou avec un marteau-pilon. J'ai tendance à penser qu'en faisant connaître un tel projet au travers d'autres forums, de blog, d'associations de reconstitution, etc., cela pourrait toucher un public un peu plus large tout de même, mais je me fais peut-être des illusions !

L'équipe de base et les contributeurs
Pas de zine sans matière, pas de matière sans équipe et contributeurs. S'il n'y a pas de volontaires pour constituer l'épine dorsale de l'équipe de rédaction, le projet sera mort-né. Et des contributeurs occasionnels seraient les bienvenus également. Faire tourner un zine, cela demande des rédacteurs, des illustrateurs (ou des dénicheurs d'illustrations), des relecteurs, au moins un maquettiste pour la composition, etc.

La distribution
Le format PDF est très pratique, adapté à une distribution électronique. Qui plus est, en utilisant pleinement ses fonctions, on peut y inclure des liens vers des éléments intérieurs (avec des signets, etc.) et extérieurs (sites internet, etc.).

Ces questions ne forment pas une liste exhaustive, et je n'ai aucun a priori sur les réponses. Je n'ai pas, non plus, la moindre idée préconçue sur les réactions des gens, que ce soit dans la Folie ou dans d'autres endroits où les questions pourraient être posées. Mais voilà, c'est mon idée folle de mi-août !

Que vous ayez envie de dire « c’est une folie, arrêtez tout ! », « c’est une folie, et j’en serai lecteur/lectrice ! » ou encore « c’est une folie, j’ai envie de participer aux cogitations sur ce projet ! », vous êtes libre de tout dire.
Et puis, rassurez-vous, je suis fou, mais je ne mords (presque) jamais. ;)

Donnez-moi donc votre avis, si vous le voulez bien, en votant dans le sondage (en haut de la page à gauche) et en complétant par un commentaire, éventuellement. Vous pouvez également m'envoyer des remarques par courrier électronique, l'adresse se trouve dans mon profil blogger. Je vous en remercie par avance.

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dimanche 15 août 2010

Prochainement dans ces colonnes

Pour rattraper le silence des semaines passées, je publierai dans les prochains jours, des billets sur quelques ouvrages anciens ou récents sur lesquels j'ai mis la main ces derniers temps. Certains sont faciles à trouver mais d'autres sont, j'ai la faiblesse de le penser, un peu plus rares ou, à tout le moins, un peu moins aisés à dénicher.

Le n°2 (août-septembre 2010) de la revue Biographia, sur « les secrets de Casanova », que vous trouverez dans la première maison de la presse venue. [J'ai finalement publié mon ressenti dans ce billet-là.]



Le roman The Devil's Company, de David Liss (2009), un auteur dont La Conspiration de papier m'avait captivé. [Avancez jusqu'à ce billet-là, pour lire ma critique de The Devil's Company.]



La bande dessinée collective Casanova, par dix dessinateurs italiens de grand talent. Un ouvrage publié voici 30 ans en version française, et que je n'ai acquis qu'il y a une quinzaine de jours. [Pour en savoir plus, lisez ce billet-là.]



Encore une édition d'extraits des Mémoires de Casanova, illustrée par Bruneslleschi (1950). [Pour lire mon billet sur cette édition, suivez ce lien-là.]



La bande dessinée Le crépuscule des anges, Stephen Desberg (scénario) et Henri Reculé (dessin), en 2 tomes parus en respectivement en 1998 et 1999 [j'en parle dans ce billet-là].



L'ouvrage pour la jeunesse Chevalier de Saint-George, musicien des Lumières / Chevalyé de Saint-Georges, mizisyen des Lumières (2007), en version bilingue français-créole, par Françoise Kerisel et Henri Cadoré pour l'adaptation en créole. [Pour en savoir un peu plus, rejoignez-moi là-bas.]

Tiens, un bossu !

Alors qu'il y a quelques semaines, c'était le Lagardère d'Henri Helman qui passait sur le petit écran (téléfilm dont j'ai déjà dit que je l'avais trouvé plaisant, malgré quelques choix regrettables pour s'en tenir au « moralement correct ), c'est Le Bossu d'André Hunebelle (1959) qui sera diffusé ce soir sur W9.
Cette version est loin d'être celle qui soulève le plus mon enthousiasme. Ma préférence va nettement à celle de Philippe de Broca (1997).


La version d'Hunebelle est assez fidèle au roman de Féval, mais elle n'arrive pas à accrocher mon attention de manière soutenue. L'interprétation de Jean Marais est une des raisons de ma tiédeur envers ce film : je n'arrive pas à la trouver convaincante, ni dans le ton (il semble passer son temps à déclamer son texte), ni dans l'allure (trop empruntée à mon goût).


Qui plus est, le film étant pleinement tourné vers la mise en avant de Jean Marais, le personnage de Gonzague (interprété par François Chaumette) en arrive à paraître falot. Comparaison n'est pas raison, mais dans la version de Philippe de Broca, le Gonzague auquel Fabrice Lucchini donne vie est, tout au contraire, un personnage de premier plan, donnant tout son sens à l'affrontement entre le Bossu et ce venimeux intrigant.
Quant à Bourvil, il apporte évidemment une touche comique, en contrepoint du Bossu, mais peut-être est-il justement un peu trop comique dans son personnage du maître d'armes Passepoil. Il me semble un poil trop proche, dans ce ton comique, de son interprétation de Planchet, le valet de d'Artagnan (incarné par Georges Marchal), dans Les trois mousquetaires du même Hunebelle (1953).



Finalement, c'est peut-être Jean Le Poulain qui trouve le plus grâce à mes yeux, dans son rôle de Peyrolles, l'âme damnée de Gonzague.

Cependant, ce Bossu-ci reste une des grandes affiches du cinéma français de cape et d'épée. Alors, ne le boudez pas pour autant !

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