dimanche 15 août 2010

Tiens, un bossu !

Alors qu'il y a quelques semaines, c'était le Lagardère d'Henri Helman qui passait sur le petit écran (téléfilm dont j'ai déjà dit que je l'avais trouvé plaisant, malgré quelques choix regrettables pour s'en tenir au « moralement correct ), c'est Le Bossu d'André Hunebelle (1959) qui sera diffusé ce soir sur W9.
Cette version est loin d'être celle qui soulève le plus mon enthousiasme. Ma préférence va nettement à celle de Philippe de Broca (1997).


La version d'Hunebelle est assez fidèle au roman de Féval, mais elle n'arrive pas à accrocher mon attention de manière soutenue. L'interprétation de Jean Marais est une des raisons de ma tiédeur envers ce film : je n'arrive pas à la trouver convaincante, ni dans le ton (il semble passer son temps à déclamer son texte), ni dans l'allure (trop empruntée à mon goût).


Qui plus est, le film étant pleinement tourné vers la mise en avant de Jean Marais, le personnage de Gonzague (interprété par François Chaumette) en arrive à paraître falot. Comparaison n'est pas raison, mais dans la version de Philippe de Broca, le Gonzague auquel Fabrice Lucchini donne vie est, tout au contraire, un personnage de premier plan, donnant tout son sens à l'affrontement entre le Bossu et ce venimeux intrigant.
Quant à Bourvil, il apporte évidemment une touche comique, en contrepoint du Bossu, mais peut-être est-il justement un peu trop comique dans son personnage du maître d'armes Passepoil. Il me semble un poil trop proche, dans ce ton comique, de son interprétation de Planchet, le valet de d'Artagnan (incarné par Georges Marchal), dans Les trois mousquetaires du même Hunebelle (1953).



Finalement, c'est peut-être Jean Le Poulain qui trouve le plus grâce à mes yeux, dans son rôle de Peyrolles, l'âme damnée de Gonzague.

Cependant, ce Bossu-ci reste une des grandes affiches du cinéma français de cape et d'épée. Alors, ne le boudez pas pour autant !

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