lundi 23 juillet 2007

Touchez ma bosse, Monseigneur !

Le roman Le Bossu de Paul Féval est plutôt bon, même s’il a les défauts des qualités de ce genre romanesque feuilleton, à savoir quelques longueurs. L’intrigue rassemble les éléments-clés que l’on peut attendre, le héros de petite naissance mais au grand cœur, le vil usurpateur, son âme damnée exécutrice des basses œuvres, la jeune fille qu’il faut rétablir dans ses droits, la mère éplorée, des princes et des manants. Ajoutons-y les rues de Paris et celle de Madrid, pour faire bonne mesure. Et bien sûr, de fines lames et d’autres plus fines encore. Et, en toile de fond, la Régence, son insouciance et ses spéculations financières.

Mais mon plus grand plaisir, avec le Bossu, est, sans hésitation aucune, son adaptation cinématographique par Philippe de Broca (1997), la meilleure de celles que j'ai vues sur le grand écran. Une fois n’est pas coutume, je ne m'accroche pas aux versions plus anciennes (alors que c’est le contraire pour Les trois mousquetaires).




Ainsi, la version d’André Hunebelle (1960) avec Jean Marais, Bourvil et Jean Le Poulain m’a largement moins enthousiasmé, peut-être parce que je n’arrive pas à croire au jeu de Jean Marais.




Dans la version de Philippe de Broca, il y a, outre d’excellents premiers rôles, une belle galerie de personnages secondaires, des dialogues savoureux, de l’humour qui fait mouche, et des scènes d'escrime cinématographique assez emballantes.

Evidemment, on peut toujours rire du faux nez que se met Lagardère et qui empêche les autres de le reconnaître. Mais c'est pleinement dans l'esprit "feuilleton" du livre. Et puis Zorro se cachait bien derrière un simple loup, lui !
J’ai retrouvé dans ce Bossu une grande partie du charme du Cartouche de ce même Philippe de Broca (1962), film auquel il faudra que je consacre un billet.

Signalons, pour l’anecdote, que Philippe Noiret, qui joue le Régent Philippe d’Orléans, retrouve ici, à 67 ans, le rôle qu’il avait déjà tenue dans l’excellent Que la fête commence, de Bertrand Tavernier, vingt-deux ans plus tôt.


Allez, laissez-vous tenter par cette version pleine de panache !

* * * * *

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Alléchant, alléchant! Broca, Noiret, ... il y a de quoi être enthousiastes!

Anonyme a dit…

Et Bruno Wolkowitch...?

http://www.citeartistes.com/lagardere.htm

Monsieur de C a dit…

Je compte consacrer un billet à ce téléfilm Lagardère, moins flamboyant et expansif que le film Le Bossu, mais assez attachant malgré quelques partis pris un peu étonnants.