vendredi 15 juin 2007

Justice aveugle

En 1994, le journaliste et écrivain états-unien Bruce Alexander (de son vrai nom Bruce Alexander Cook, 1932-2003) publie Blind Justice, premier roman d'une série qui en contera onze, mettant en scène un personnage historique hors du commun, le juge londonien John Fielding.

Frappé de cécité à l'âge de 19 ans dans un accident de mer, John Fielding s'est rendu célèbre en réorganisant la police et la justice de la capitale anglaise au milieu du XVIIIe siècle.
Bruce Alexander s'est emparé de cette figure pour en faire le personnage central de ses romans policiers, qui sont une véritable délectation. Les éditions 10/18 ont eu la bonne idée de les traduire et publier en français, ce qui les met à la portée d'à peu près toutes les bourses (ils sont au format de poche) et des lecteurs non anglophones.

Si j'ai déjà dit du bien des romans de Jean-François Parot, je ne peux pas faire moins que d'en dire autant, voire plus, de ceux de Bruce Alexander. Je me régale de ces romans, en effet, tant pour le style d'écriture d'Alexander que pour la tension de ses intrigues. J'apprécie tout particulièrement la façon de faire de la ville de Londres elle-même ou des autres décors de ces livres, non pas des décors mais des sortes de personnages des romans à part entière.

Suivez donc le jeune Jeremy Proctor, l'assistant (fictionnel) du juge Fielding, dans les sombres affaires qui secouent Londres.


Pour aller plus loin :
- une
interview anglophone de Bruce Alexander ;
- un extraordinaire site internet sur
les affaires traitées à Old Bailey (surnom de la Cour criminelle où officiait le juge Fielding) ;
- la
référence du portrait de Fielding illustrant ce billet, à la National Portrait Gallery.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et la liste de livres à se procurer de s'allonger! Merci!