Aimable lectrice, cher lecteur, vous êtes peut-être arrivé(e) jusqu'ici par hasard, au détour de déambulations sur la toile, de lien en lien, en musardant. Vous êtes peut-être perdu(e). Ou pas.
Je vous propose donc un petit test pour vous aider à déterminer si vous pouvez rester dans ces salons ou si vous devriez les fuir sans attendre.
De ces trois portraits, un seul représente vraiment l'élégance masculine dans le costume. Lequel est-ce, selon vous ?
[premier en partant de la gauche] Si vous avez désigné le portrait de Paul Stuer de Caussade; marquis de Saint-Megrin (école française, XVIe siècle), vous m'étonnez. Enfin, voyons, des chausses moulantes que même Errol Flynn aurait évité de porter, et cette fraise, vous avez vu cette fraise ? Allez, je suis bon joueur, vous avez droit de tenter à nouveau votre chance.
[source de l'illustration]
[deuxième en partant de la gauche] Rassurez- moi, vous ne pouvez pas avoir choisi le portrait de ce jeune gentilhomme par Louis Ferdinand Elle autrement que par goût de la facétie. Perruque débordante, veste tombant comme un tapis, profusion de rubans, et chapeau que je n'ose qualifier. Vous ne voulez vraiment pas en choisir un autre ?
[source de l'illustration]
[troisième en partant de la gauche] Si votre élan vous a tout de suite porté(e) vers ce portrait de Guillaume Coustou par François Hubert Drouais, alors vous êtes bien à votre place dans ces salons. Je n'ai pas voulu vous influencer en choisissant un portrait plus brillant de la main de Maurice Quentin de La Tour ou de Thomas Gainsborough, et j'étais à peu près assuré que votre bon goût vous ferait pencher tout de même vers celui-ci.
[source de l'illustration]
Profitez donc de votre visite, pendant que je retourne à mes lectures dix-huitièmistes. :-)
7 commentaires:
Alors moi qui préfère les rapières aux sabres, les feutres à plumes aux tricornes et Henri IV à Louis XV, ça veut dire que je n'ai pas le droit de rester ?
*tire la langue*
Oh, mais je ne chasse personne. Et ce d'autant moins que j'ai de la curiosité, et même de l'intérêt, pour bien d'autres périodes de l'histoire, y compris ce XVIe et ce XVIIe siècle que je brocarde dans ce billet.
Il ne faut y voir qu'une taquinerie, et certainement pas une volonté d'ostracisme. :-)
D'ailleurs, si j'étais si hostile que cela au XVIe siècle, comment pourrais-je être l'un des auteurs contribuant à la gamme du jeu de rôles Te Deum pour un massacre, ancré justement dans cette période ? ;-)
Restez donc, Andromède, je ne désespère par de vous faire découvrir les charmes du tricorne. :-p
Pour être bon joueur, j'ajouterai que ce Charles IX ne manque pas d'élégance.
Enfin... n'en manque pas trop. ;-)
Je plaisantais, je n'ai jamais eu l'intention de partir, ne serait-ce que par esprit de contradiction :p
J'irais jeter un coup d'oeil à ce jeu de rôles, quoique je ne sois pas férue de ce genre d'activités (jamais vraiment essayé en fait ^^;;; ) ;)
Oh, oui! J'ai un faible pour Charles IX... et le Directoire!^^
(Je peux rester quand même? :-D)
Effronterie et esprit de contradiction. Mais... mais... c'est la révolution chez les dames ? ;-)
Restez, restez, les esprits piquants sont tout à leur place dans ces salons. :o)
Andromède, pour ce qui est du jeu de rôles, je ne peux que vous encourager à essayer, si vous appréciez de vous glisser dans la peau d'un personnage, de construire des histoires, et de les partager.
Vous pourrez lire sur cette page-là une interview de l'auteur du jeu Te Deum par votre serviteur. Certains passages font référence à des aspects techniques du jeu et vous paraîtront probablement obscurs, mais d'autres sont plus à même d'être parlants, notamment ceux qui font référence aux inspirations de ce jeu.
Une lectrice des Pardaillan devrait s'y retrouver. :-)
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