Pour écrire ses livres historiques sur le XVIIIe siècle (par exemple, L'Encyclopédie de Diderot et de Jaucourt : Essai biographique sur le chevalier Louis de Jaucourt, en 2000 ; Le chevalier de Vivens. Un philosophe des Lumières en Guyenne, en 2000 également ; Le règne des femmes, 1715-1793, en 2001), Jean Haechler s'est assurément plongé dans une masse considérable de textes de l'époque. C'est d'ailleurs ce qu'il dit clairement dans la dédicace de sa Promenade dans le XVIIIe siècle (Nil Editions, 2003, ISBN 2841112837).
Peut-être déçu de ne pas avoir pu valoriser toute cette richesse dans ses ouvrages plutôt académiques, il a choisi la voie du roman, écrivant le journal apocryphe d'un homme tenant la plume de la mort de Louis XIV en 1715 à un fatal coup de guillotine en 1793, au long d'un siècle de lumières et de ténèbres.
Je n'ai pas la mémoire exacte de ce que j'ai lu, moi aussi, comme mémoires et journaux personnels de cette époque ou d'anthologies de ce types de texte (dont certains que j'ai cités dans des billets de la série « mémoires »). Mais j'en ai lu un certain nombre déjà, et je n'étais probablement le « bon » lecteur pour ce livre de Jean Haechler. Je n'étais peut-être pas assez neuf sur le sujet, et cette promenade m'a laissé un net goût de déjà-vu, du fait de sa construction même, mosaïque d'emprunts aux mémorialistes de l'époque, dont la liste est portée dans la bibliographie de l'ouvrage.
En revanche, pour qui serait béotien en la matière, voilà un roman qui brosse le portrait de ce Siècle en regard subjectif. Et qui peut donner envie de lire les textes originaux dont sont extraits les éléments qui ont servi à construire cette mosaïque.
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