Ouvrir un roman sur un chancre de syphilis, il faut oser. Diana Gabaldon a osé, avec Une affaire privée (Presses de la Cité, 2003, ISBN 2-258-06335-3 ; titre original : Lord John and the Private Matter).
Des billets antérieurs ont déjà fait état de romans policiers ayant pour cadre l'Angleterre du XVIIIe siècle, sous la plume de Deryn Lake ou de Bruce Alexander. Celui d'aujourd'hui est un peu différent, puisqu'il ne fait pas partie d'une longue série (à ce jour tout au moins).
Sa lecture me laisse une impression inégale.
L'intrigue en elle-même est assez plaisante. Je n'en dévoilerai rien ou presque, pour ne pas rompre le suspense, mais j'en dirai simplement que secrets d'état et passions amoureuses s'y mêlent et s'emmêlent, sur fond de rivalité en l'Angleterre et la France en pleine guerre de Sept Ans. Et le récit m'a permis de découvrir des aspects de la société londonienne que je méconnaissais jusque là, sans pour autant les ignorer totalement.
Mais le ton du récit n'arrivait pas toujours à me tenir en haleine. Je n'arrive pas à analyser clairement ce qui m'a produit cette sensation, mais c'est un ressenti global. Peut-être est-ce dû au fait que ce roman est en partie lié, par certains de ses personnages, à une série écrite par Diana Gabaldon, Le chardon et le tartan, où l'histoire se mêle au voyage dans le temps. N'ayant pas lu cette série, j'ai été incapable de bien comprendre certains passages du roman qui y font très probablement référence. Un peu comme si je me sentais étranger à une communauté de lecteurs liés par une complicité établie par ailleurs.
A vous de vous faire votre propre idée.
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Le site internet de Diana Gabaldon.
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