En présentant le livre La France au temps des libertins, que je trouve à la fois très intéressant et visuellement superbe, j'avais écrit que « Le livre se termine sur un cahier fermé regroupant des reproductions de gravures (d'après Antoine Robel ou François Boucher, par exemple) ».
Un lecteur de mes colonnes m'a envoyé une missive électronique attirant mon attention sur le fait que ce commentaire, que j'avais basé en toute bonne foi sur les légendes des illustrations présentent dans ledit cahier, contribuait à rapporter une information erronée. Je me permets de reproduire ici une partie des échanges que j'ai eus avec lui, pour partager avec vous son regard affûté, ses arguments et ses pistes pour en savoir plus.
Découvrant votre très plaisant site et y navigant au hasard des pages, j'ai remarqué que vous parliez de l'ouvrage intitulé "La France au temps des libertins".
Voici un très bel ouvrage mais je doute fort que les tableaux érotiques figurant dans le livret scellé soient attribuables à François Boucher.
Beaucoup de commanditaires du XIXème ont fait faire des retouches sur des tableaux du XVIIIème pour leur donner ce côté égrillards qui les attiraient temps dans ce siècle dit "de la douceur de vivre".
De plus si vous comparez les dates de naissances du dauphin, du peintre, etc., vous vous apercevrez que c'est un François Boucher reconnu mais débordé par les commandes, âgé et malade (sa vue éteint) qui aurait fait ces tableaux licencieux.
Louis (1729-65), Louis XVI (1754-93), Boucher (1703-70) et la date du mariage de Louis XVI avec Marie-Antoinette (1770) ; il apparaît donc que le peintre aurait donné ces cours d'éducation sexuelle dans les dernières années de sa vie.
Le catalogue de la rétrospective de 1986 consacrée à Boucher et les ouvrages de Georges Brunel -spécialiste reconnu- ne les citent même pas comme pouvant être du peintre.
Le catalogue auquel ce correspondant fait référence est celui de l'exposition François Boucher, 1703 - 1770. Paris, Galeries nationales du Grand palais, 18 Sept. 1986 - 5 Janv. 1987 , édité par la Réunion des musées nationaux.
Ayant cité ses mots, je lui tire mon tricorne et le remercie ici de ces précisions (et de ses compliments à l'égard de ces colonnes).
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