Le titre de ce billet n'est pas né de ma plume. C'est le sous-titre du livre Les routes de l'esclavage, de Claude Fauque et Marie-Josée Thiel (éditions Hermé, 2004, ISBN 2-86665-391-2).
Cet ouvrage, nourri notamment du profond travail mené par des historiens et chercheurs de nombreux pays sous l'égide de l'Unesco (programme « La route de l'esclave »), porte la lumière sur la traite négrière et l'esclavage, tant dans sa géographie que dans son quotidien.
Bien évidemment, nous sommes loin, dans le mode de traitement, du journal du capitaine négrier William Snelgrave, dont je vous entretenais il y a quelque temps.
Le livre de Claude Fauque et Marie-Josée Thiel à la fois touche aux détails et prend du recul, essayant de nous amener à comprendre l'inexplicable. Un ouvrage qui secoue, et donc j'imagine difficilement qu'il puisse être lu d'un bout à l'autre sans s'arrêter. En tout cas, pour ma part, je n'ai pas pu. D'une part parce que je n'en avais pas envie, et d'autre part parce que s'arrêter pour respirer fait du bien, dans ce genre de lecture. Pas pour tourner le dos à ce que ces pages montrent et racontent. Mais parfois pour se demander « sommes-nous bien sûrs que ça ne pourra jamais recommencer ? ».
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2 commentaires:
Bonjour, merci pour ces références. J'ai vu il y a quelques mois déjà une série d'émissions sur la chaine histoire, consacrée à l'histoire de l'esclavage. Trés difficile à certains moments, mais oh combien instructif. Il me semble nécessaire voire indispensable de rappeler cette période de notre histoire. Car l'esclavage ne fait pas seulement partie de l'histoire de l'Amérique.
Merci pour cet article..et les autres
Bien cordialement et belle journée à vous
Castor.
Je suis pleinement persuadé que l'esclavage n'est pas réservé à l'histoire africaine ou américaine, mais qu'il est une partie de l'histoire (sombre) de l'humanité.
Et une partie non négligeable de l'histoire de France et de certaines de nos villes (notamment certains ports atlantiques) est liée à l'histoire de la traite négrière.
Je me ferai l'écho de ces aspects français et locaux dans de futurs billets.
(Et merci pour vos compliments :-) )
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