Il lui a consacré un livre, Monsieur de Saint-George, le nègre des Lumières (éditions Actes Sud, collection Babel, 2001, ISBN-13 : 978-2742734498). Cet ouvrage, à la croisée des chemins de la biographie et du roman d'aventures (il faut reconnaître que Saint-George, par sa vie hors du commun, se prête à cet exercice), tourne par moment au panégyrique, au risque d'en faire trop. La démonstration du caractère exceptionnel du personnage et de son oeuvre (surtout son oeuvre musicale) et de la nécessité d'une lutte contre l'intolérance en devient parfois pesante.
Mais Alain Guédé ne s'est pas arrêté là : il a également commis une oeuvre musicale en hommage à Saint-George. Je n'ai pas eu l'occasion de la voir, cependant les deux critiques que j'en ai lues, sur un même site mais sous deux plumes différentes (l'une par Sylvain Fort, l'autre par Maurice Salles), ne m'encouragent pas à faire beaucoup d'efforts pour voir par moi-même ce qu'il en est. Ou bien simplement par curiosité d'esprit, car l'intérêt du livret, sur des pièces de Saint-George, semble mineur, et même risible selon ces deux critiques.
Me laisserai-je aller à découvrir cette oeuvre pour me faire ma propre idée ?
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1 commentaire:
Le problème, je pense, avec ce genre de personnage, c'est qu'il est tellement emblématique de certaines idées, de certaines vérités à défendre, qu'on cède facilement à l'évidence de l'exemple offert. C'est typiquement le genre de message qu'on voudrait ne pas se lasser de répéter, tant il nous paraît indispensable, aussi cède-t-on beaucoup plus facilement à l'appel du panygérique, comme vous dîtes, lorsqu'on tombe sur une illustration aussi "parfaite" que Saint-George. Le personnage en lui-même est presque un cliché à lui tout seul ( héros qui parvient à s'élever dans une société où ses origines n'étaient censées lui laisser aucune chance, artiste, romanesque, etc... ), et le message qu'il permet de faire passer est tellement évident que je comprends Alain Guédé. Une occasion pareille de redire les vérités qui font du bien, dans une société comme la nôtre, ça ne se rate pas...
Cela dit, je comprends également vos réserve. Trop de louanges tuent la louange, et la technique de Guédé n'était peut-être pas la meilleure pour nous convaincre sur Saint-George. Je crois que je vais lui préférer le roman de Daniel Picouly...
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