Poète, Zorzi Baffo l'était, indubitablement.
Obscène aussi, tout aussi indublitablement.
Et vénitien, bien sûr.
Une édition chez Vertige Grafic nous avait présenté certains de ses sonnets érotiques servis par les aquarelles d'Hugo Pratt, l'art délicat de celui-ci permettant aux mots de celui-là de prendre quelque hauteur.
L'édition chez L'Archange Minotaure (Collection Le rose et le noir, 2008, ISBN-13 978-2354630126), au titre sans ambage, Poèmes luxurieux de la Venise du XVIIIe, met cette fois un pinceau féminin au service des vers de Zorzi Baffo. Le pinceau de Michèle Teysseyre, que j'avais découverte dans un ouvrage bien plus « sage », Saveurs et senteurs de la Sérénissime : 80 recettes vénitiennes (éditions Clairsud, 1999, ISBN 978-2951470606), dont il faudra que je vous dise quelques mots également.
En attendant que je vous parle des plaisirs de la table vénitienne, vous pouvez découvrir le contraste entre la délicatesse d'un pinceau sans pudibonderie et la crudité des mots sans retenue.
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