Certains brigands comme Cartouche ou Mandrin ont marqué les esprits de leur temps au point que leur mémoire a survécu jusqu'au nôtre. D'autres, moins connu, ont parfois fait l'objet d'études particulières, comme Blaise Ferrage, pour illustrer un phénomène particulier.
Jean-André Tournerie, dans son livre Criminels et vagabonds au siècle des Lumières (éditions Imago, 1997, ISBN 2-911416-07-4) suit une voie quelque peu différente. Il s'attache en effet à présenter plusieurs cas d'inconnus ayant eu maille à partir avec la police ou la justice, en respectant les trois unités de la tragédie : le lieu (la Touraine), le temps (la deuxième moitié du XVIIIe siècle) et l'action (tous ces inconnus vivent une « crise », chacun à sa manière).
L'objet du livre, tel qu'exprimé dans l'avant-propos et tel que je l'ai effectivement ressenti à la lecture de l'ouvrage, est de faire partager ces instants de vie, ces contextes, ces procédures, tant dans ce qu'ils ont de commun que dans ce qui les différencie. Loin de l'essai académique un peu aride, et sans pour autant tomber dans le roman-feuilleton; Jean-André Tournerie nous brosse ces portraits de mendiants, de soldats,d'artisans, de comédiens, et de leurs démêlés respectif.
Une façon agréable de nous faire ressentir quelques aspects de la société des Lumières.
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