Le mélange « roman policier + ambiance historique » (entendez, par là, « à une autre époque que la nôtre) fait recette si l'on en croit le nombre de titres publiés dans ce genre-là. Mais nombre ne fait pas qualité, et j'ai eu plus de déceptions que de bonnes surprises dans ces lectures-là.
Je n'avais pas lu d'autre roman de Gonzalo Giner avant d'acheter El secreto de la logia (éditions Debolsillo, 2007, ISBN 978-84-8346-278-2). Je m'étais laissé allécher par la quatrième de couverture, promettant des aventures politiques et policières dans Madrid, dans les années 1740, sous le règne de Fernando VI. Un décor que je n'avais pas encore exploré, en tant que lecteur de romans policiers.
Je ne vais pas vous infliger le récit détaillé du profond ennui qui m'a étreint pendant la lecture de ce livre. Ennui qui m'a conduit, chose rare, à mettre plusieurs mois à arriver au bout de ce roman, qui me tombait régulièrement des mains. J'y revenais pourtant, nourrissant l'espoir d'une improbable amélioration au fil des pages. Le verdict peut maintenant tomber : ce livre arrive à la fois à être ennuyeux et à laisser le lecteur incrédule.
Il mêle trois intrigues qui, bien évidemment, finissent par se rejoindre, dans une sorte de feu d'artifice fait de pétards mouillés. Vengeance croisée de Gitans et de francs-maçons victimes, les uns comme les autres, des persécutions de Fernando VI, assassinats signés de symboles ésotériques, chaque chapitre, chaque page m'a fait avancer, cahin-caha, vers le Grand N'importe-quoi.
Peut-être que le thème de la franc-maçonnerie ne se prête pas à de « bonnes » adaptations en romans, de nos jours. Même quand ceux qui tiennent la plume sont des frères de cette société discrète, comme avec Les mystères de Channel Row qui m'avaient déjà déçu.
Quoi qu'il en soit, fuyez ce Secreto de la logia, vous avez sûrement mieux à lire.
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2 commentaires:
Ce qui rigolo, par contre, c'est le petit label "Best-Machin", en haut à gauche de la couverture... XD
Ah, le best-seller autoproclamé ! :o)
Remarquez, si le nombre de ventes était toujours un signe de qualité, ça se saurait...
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