mercredi 29 décembre 2010

Une île de plus dans l’archipel

 
Encore une. Eh oui, encore une édition de l’adaptation en BD par Hugo Pratt du roman L’île mystérieuse de Robert Louis Stevenson. Depuis la première édition originale argentine en 1966, une dizaine d’autre ont suivi, à en croire la page de recensement publiée sur le site, généralement très bien informé, des « archivespratt ».
 

Une de plus chez les libraires, et une de plus dans ma bibliothèque personnelle. Je n’ai même pas cherché à résister, acheteur compulsif que je peux être quand il s’agit d’ouvrages signés Pratt. Cette édition-ci a trois caractéristiques qui m’ont vite fait flancher vers l’achat :
- elle contient, en fait, deux récits de Stevension, L’île au trésor (Treasure Island)  et Enlevé ! (Kidnapped) ;
- elle comprend une préface par Hugo Pratt, illustrée de quelques aquarelles (superbes, bien entendu), et une postface de Marco Steiner ;
- et, contrairement à ce que peut laisser penser son emballage, elle est présenté en format à l’italienne et non à la française.
 

Bien que j’en connaisse la trame à peu près par cœur, je prends toujours plaisir à relire le roman L’île au trésor, et son adaptation par Pratt. Je ne vais pas vous faire l’affront de vous parler ici en détail de ce roman qui concentre toutes les images populaires de la piraterie, du coffre au trésor au perroquet sur l’épaule, du bandeau sur l’œil à la jambe de bois, du drapeau noir au tonneau de rhum, du pirate revanchard au survivant devenu presque fou.
 
Un extrait de L'île au trésor
Enlevé !, en revanche, est un peu moins connu, même si le nom de David Balfour fera peut-être tilt dans un coin de la mémoire de ceux qui ont, en leur jeunesse, dévoré des « romans d’aventure pour adolescents ». Ce roman-là méritant mieux que cette appellation un peu étriquée, je lui consacrerai un très prochain billet.
Cette adaptation en BD présente, dans cette édition-ci, une mise en couleurs dans des tons très doux.
 
Un extrait d'Enlevé !

Ces deux récits graphiques portent bien évidemment le style de Pratt à ses débuts, un crayonné avec des hachures parfois trop présentes à mon goût, encore du trait économe, voire dépouillé, qu’il acquerra au fil du temps. Mais cette édition n’en constitue pas moins un très beau livre, qui pourra plaire aux amateurs dix-huitièmistes, aux amateurs de BD, et aux amateurs d’aventures, tout simplement.
 
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