jeudi 13 mai 2010

Des mémoires trop appliqués

 
J'ai, pour le personnage de Saint-George, une affection assez marquée. J'avais notamment apprécié la biographie que Claude Ribbe lui avait consacrée.

Aujourd'hui, Claude Ribbe revient vers Saint-George avec un roman, Mémoires du chevalier de Saint-George, (éditions Alphée, 2010, ISBN 978 2 7538 0564 4).

J'ai attendu quelques jours après avoir achevé la lecture de ce roman pour venir en dire quelques mots, le temps de savoir si je me sens plus figue que raisin ou l'inverse à ce sujet.
Ce roman est loin d'être « mauvais ». Il ne m'a pas ennuyé, et m'a même fait passer de bons moments en compagnie de Saint-George. Mais j'ai trouvé qu'il ne s'éloignait pas assez de la biographie, du point de vue formel, et que ces Mémoires en deviennent presque trop « sages », trop appliqués. J'espérais probablement plus de flamboyance, ou plus de verve, quelque chose de plus accrocheur. Par moments, ce roman m'a fait l'effet d'être trop clinique, trop détaché. Je dirais que cela sonne presque comme si Saint-George lisait à voix haute son « autobiographie écrite par quelqu'un d'autre » (ou, disons, sa biographie écrite par quelqu'un d'autre à la première personne du singulier).

Bref, un roman qui arrive à manquer de souffle, sur un personnage qui n'en manquait pourtant pas.

Quitte à lire quelque chose sur Saint-George, autant lire la biographie que lui a consacrée le même auteur (j'ai donné un lien, plus haut).
Et, dans un tout autre genre, regarder le DVD du superbe spectacle que l'incomparable Bartabas avait créé autour de ce personnage (j'en avais dit du bien dans ce billet-là).
 
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