Les romans de Sade ont été servis de manière
plus ou moins réussie, à mes yeux, lorsqu’ils ont été adaptés
en bande dessinée. Autant la Justine de Guido Crepax m’a
plu, par son graphisme, par les choix de composition des cases et des
pages, autant le Juliette de Sade de Philippe Cavell (dessin) et
Francis Leroi (scénario) m’a donné l’impression d’une BD
pornographique plate.
La violence physique et mentale n’y manque
pas, les scènes crues non plus, mais le trait, la construction,
n’ont pas de souffle un peu « fou ».
J’avais dit, pour un autre billet de ce défi,
que l’adaptation du roman Fanny Hill de John Cleland par ce même dessinateur était trop imprégnée de ce style
« franco-belge » qui manque de panache, de mouvement.
Ici, même défaut, pour moi.
Quant au scénariste de cette BD, Francis Leroi,
n’oublions pas qu’il a été réalisateur de films aux titres
particulièrement légers, comme L’infirmière n’a pas de
culotte (1980) ou Cette salope d’Amanda (1978) (je
précise, si besoin est, que j’ai trouvé ces titres sur sa fiche IMDB, et non dans ma vidéothèque
personnelle !). C’est dire si le scénario de la BD promettait
de faire dans la dentelle, en se basant sur l’Histoire de
Juliette, ou les Prospérités du vice (1801) de Sade (Juliette
étant, pour ceux qui ne sont pas familiers de leur arbre
généalogique, la sœur de Justine).
Le duo a commis
deux tomes : Juliette
de Sade et L’ermite
de l’Appenin (Éditions
Dominique Leroy, 1979, ISBN 2-86688-002-1, et 1983, ISBN
2-86688-083-8 respectivement).
Alors, oui, dans cette
Juliette de Sade de Cavell et Leroi, ça fout, ça
fouette, ça tue, mais ça ne me convainc pas.
* * * * *
Défis. Ce billet répond au défi suivant :
2 commentaires:
Il est un peu hésitant à ce qu'il me parait!
Hésitant sur quel point ?
Enregistrer un commentaire