lundi 14 décembre 2009

Bis repetita non placent pas vraiment



Les mystères de Channel Row ne m'avaient pas paru spécialement mystérieux, et ce roman policier dix-huitièmiste dans le milieu de la franc-maçonnerie londonienne naissante m'avait laissé plutôt tiède.
Les auteurs Alain Bauer et Roger Dachez ayant récidivé avec Le convent du sang (éditions JC Lattès, 2009, EAN : 978-2709630078), j'ai récidivé en tant que lecteur.
Pour la critique de ce deuxième roman, je vais être généreux et vous en proposer deux : la version rapide et la version détaillée.

Version rapide : bof.

Si vous êtes encore là à me lire et que vous souhaitez découvrir la version détaillée, suivez-moi.


Ce Convent du sang a pour cadre la ville de Lyon en 1778, à un moment où des représentants de loges maçonniques de France et d'Europe occidentale se réunissent (c'est le convent) pour abandonner définitivement le prétendu lien d'héritage entre la franc-maçonnerie et l'ordre du Temple. Héritage auquel certains maçons trouvent un parfum trop soufré, surtout dans cette France dont le roi Philippe IV avait dissout ledit ordre et réduit ses membres en cendres, sans oublier de mettre la main sur leur magot.
D'un côté, donc, les maçons voulant tirer un trait sur la filiation templière. De l'autre, ceux qui veulent, au contraire, garder ce lien-là. Ah, vous aviez deviné ? Vous avez sûrement deviné aussi que les templophiles vont tenter de faire capoter le convent. Ce que vous n'avez peut-être pas deviné c'est qu'une troisième force va entrer dans ce jeu-là. Comment ? Vous me reprochez de dévoiler les dessous de l'intrigue du roman ? Ah, vous avez raison. Mais, que voulez-vous, l'intrigue est si peu passionnante, si peu capable de passionner le lecteur si celui-ci est un peu féru de polars, que je m'accorde le droit de dévoiler cette trame ni originale ni prenante.
J'ajouterais une demande, une sollicitation à tous les auteurs de romans policiers « historiques » : arrêtez, je vous prie, de mettre dans la bouche des personnages de vos livres des tartines d'explications du contexte de l'époque ; c'est un procédé totalement artificiel, qui fait passer les personnages pour des professeurs pérorant un cours d'histoire devant un amphithéâtre regardant sa montre pour savoir quand la litanie prendra fin.

Quand le rideau est tombé sur le convent, je n'ai pu réprimer un bâillement.

Je reviens donc à l'essentiel : bof.

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