Aborder Il Casanova de Federico Fellini, voilà un exercice plus difficile que celui de plonger dans les mémoires du Vénitien (et j'ai mis un certain temps à le faire, depuis que j'avais signalé mon envie). Car si Fellini s'en est inspiré, son inspiration en a été plus que libre.
En voyant, en lisant ce que Federico Fellini dit lui-même de Casanova, on comprend immédiatement que son film est un procès à charge. Il veut démasquer, dénoncer, derrière le mythe lumineux du séducteur, le personnage immature, irresponsable, ridicule, même. Au point que l'on peut se demander ce qui motive Fellini à faire ce film sur un être qu'il semble détester quasi viscéralement. Peut-on faire un bon film sur un sujet que l'on déteste ?
Il Casanova contraste vraiment avec les films précédents de Fellini. Car, si les penchants de Fellini pour la sensualité, la sexualité, sont bien présents dans ce film-ci, ils sont teintés d'une aigreur, d'une tristesse qu'ils n'ont pas dans ses autres œuvres. Presque une morbidité, et pas uniquement dans le fait que Casanova s'éteint au fur et à mesure qu'il vieillit. Dans ce Casanova, même les chairs et les esprits semblent morts.
Venise est presque absente du film, n'intervenant qu'en écho dans les souvenirs de Casanova, comme le regret d'un temps passé, plus heureux. Tandis que son cheminement vers l'Allemagne est empreint de pessimisme, de désespoir.
Fellini a-t-il projeté dans ce film ses propres angoisses ? Je ne voudrais pas me risquer dans de la psychologie de comptoir (fût-ce le comptoir du café Florian !), aussi je ne fais que soulever la question qui m'est venue en regardant ce film.
Vanité et vacuité de l'être, voilà ce qui m'a le plus marqué dans ce film fort et dérangeant.
Mais ceci ne doit pas faire oublier les qualités formelles de ce film, le grand jeu d'acteur de Donald Sutherland, la photographie de Giuseppe Rotunno.
Il Casanova est donc un grand moment de cinéma, qui ne laisse probablement personne indifférent.
En voyant, en lisant ce que Federico Fellini dit lui-même de Casanova, on comprend immédiatement que son film est un procès à charge. Il veut démasquer, dénoncer, derrière le mythe lumineux du séducteur, le personnage immature, irresponsable, ridicule, même. Au point que l'on peut se demander ce qui motive Fellini à faire ce film sur un être qu'il semble détester quasi viscéralement. Peut-on faire un bon film sur un sujet que l'on déteste ?
Il Casanova contraste vraiment avec les films précédents de Fellini. Car, si les penchants de Fellini pour la sensualité, la sexualité, sont bien présents dans ce film-ci, ils sont teintés d'une aigreur, d'une tristesse qu'ils n'ont pas dans ses autres œuvres. Presque une morbidité, et pas uniquement dans le fait que Casanova s'éteint au fur et à mesure qu'il vieillit. Dans ce Casanova, même les chairs et les esprits semblent morts.
Venise est presque absente du film, n'intervenant qu'en écho dans les souvenirs de Casanova, comme le regret d'un temps passé, plus heureux. Tandis que son cheminement vers l'Allemagne est empreint de pessimisme, de désespoir.
Fellini a-t-il projeté dans ce film ses propres angoisses ? Je ne voudrais pas me risquer dans de la psychologie de comptoir (fût-ce le comptoir du café Florian !), aussi je ne fais que soulever la question qui m'est venue en regardant ce film.
Vanité et vacuité de l'être, voilà ce qui m'a le plus marqué dans ce film fort et dérangeant.
Mais ceci ne doit pas faire oublier les qualités formelles de ce film, le grand jeu d'acteur de Donald Sutherland, la photographie de Giuseppe Rotunno.
Il Casanova est donc un grand moment de cinéma, qui ne laisse probablement personne indifférent.
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- Un article très intéressant sur ce film, Le Casanova de Fellini, du mythe littéraire au type cinématographique, par Emmanuelle Meunier, est à lire sur cette page-là.
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2 commentaires:
"Fort et dérangeant"... j'aime ces mots XD Je tâcherais de visualiser tout ça moi-même dès que j'aurais un peu plus de neurones disponibles...
J'ai tendance à penser qu'il faut se mettre devant de Casanova-là un jour où l'on n'a pas des idées trop noires, parce qu'il ne souffle pas un vent de jovialité. Ce n'est pas du Fanfan la Tulipe...
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