J'ai été étonné par la lecture d'un article publié par « Camille » sur le site Rue89, article sur lequel je suis tombé en fouillant le net à la recherche de traces de Casanova, comme j'aime à le faire de temps en temps.
Aux dires de l'auteur de l'article, les participants au Festival de la correspondance de Grignan (14e édition, du 1er 5 juillet 2009), auraient été plus bousculés par la lecture de mémoires de Casanova que par la lecture de textes de Donatien Alphonse François de Sade. Ayant lu beaucoup de textes du premier et moins de texte du second, je serais bien en peine de prétendre que Casanova m'a moins choqué que Sade. Ils n'ont eu ni la même vie ni les mêmes motivations à écrire. Là où Casanova tissait un récit un peu picaresque, où il ne manquait pas de se donner le beau rôle même quand ce rôle ne l'était pas, Sade écrivait pour choquer, pour secouer la société.
Photo publiée sur le site du Festival de la correspondance de Grignan
Casanova en est-il plus choquant parce que sa plume écrit le bonheur dans un libertinage dont le « libertinage » d'aujourd'hui, souvent réduit à la seule dimension physique de l'échangisme, n'est qu'un triste ersatz ?
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Extraits du programme de l'édition 2009 du Festival :
- UNE NUIT AVEC CASANOVA. Adaptation libre de Pierre TRE-HARDY, Mise en lecture de Didier LONG, Avec Sarah BIASINI, Fanny VALETTE et Michel VUILLERMOZ. Impossible d’inventer débauche plus débridée, plus érotique et plus amoureuse que celle qui attendait Casanova à Venise, dans les bras des deux plus belles nonnes du couvent de Murano, Caterina et Marina. Il est des vies, des amours et des hommes que la réalité sublime. Casanova est de ceux-là. Il fut l’homme des extrêmes : ami des plus grands, exerçant tous les métiers, prisonnier évadé de la redoutable « prison des plombs », infiniment aimé de toutes les femmes... Cet homme est l’un des rares à avoir osé vivre sa vie. Cependant, l’histoire a oublié un infime détail, minuscule grain de sable dans les délicieux rouages du libertinage : Giacomo Casanova a aimé. « Une nuit avec Casanova » de Pierre Tre-Hardy est édité dans la Collection Scènes Intempestives à Grignan, TriArtis, 2009. Source :« Histoire de ma vie » de Giacomo Casanova, Editions Robert Laffont, 1993.
- SADE, FUITE EN ITALIE. Adaptation libre de Gérald STEHR. Mise en lecture Ladislas CHOLLAT. Avec Chloé LAMBERT, Daniel SAN PEDRO et Nicolas VAUDE. En 1772, Sade, après une affaire de débauche, fuit en Italie en compagnie de sa « très jolie » belle-soeur. Durant sa fuite, il est condamné à mort par contumace. Cette « relation incestueuse» provoque la colère de sa belle-mère très influente qui le fera arrêter à son retour, il s’évade l’année suivante, puis est réincarcéré. Il s'évade et fuit de nouveau en Italie pour un séjour de près d’un an. Sa belle-mère, Madame de Montreuil finit par obtenir contre son gendre une lettre de cachet. Dès lors, Sade ne connaîtra plus guère jusqu’à sa mort, la liberté, sinon dans l’écriture. « Il offre sur l’Italie un témoignage de grand seigneur, libertin et philosophe, d’une mauvaise foi piquante ». « Sade, fuite en Italie» de Gérald Stehr est édité dans la collection Scènes Intempestives à Grignan TriArtis, 2009. Sources : « Je jure au marquis de Sade, mon amant, de n’être jamais qu’à lui » de Maurice Lever, Editions Fayard, 2005, « Anne-Prospère de Launay » de Sade, Editions Gallimard 2003, « Sade - oeuvres complètes », Editions Tête des Feuilles 1973.
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