mercredi 2 septembre 2009

Des mots bons et moins bons



Je suis client de livres et parfois de futilités. Quand un livre joue sur la futilité, il peut m'arracher quelques sous pour l'acquérir.
Cela a été le cas avec Bons mots et phrases assassines (éditions Le chêne, collection Esprit XVIIIe, 2009, EAN 9782842779733), florilège de saillies dues à des plumes et des voix dix-huitièmistes, célèbres ou non, qui ont fait des mots quelque chose de plus redoutable que l'épée. Les amateurs du film Ridicule de Patrice Leconte, auquel j'ai déjà consacré un billet, en savent quelque chose.

Ce genre d'opuscule n'est pas à lire d'une seule traite. Il faut plutôt y piocher de temps en temps, presque en l'ouvrant au hasard, pour en savourer l'humour, l'acidité, voire la méchanceté.
La présentation de cet ouvrage est fort plaisante, par sa typographie, ses gravures, ses culs-de-lampe.
Mais, contrairement à ce qu'en dit le titre, je n'ai pas trouvé tous les mots ainsi présentés aussi percutants les uns que les autres. Certains m'ont même laissé plutôt froid. Et, pour ce qui est de la présentation, pour un livre de ce prix-là (un prix neuf affiché à 15 euros), j'aurais tout de même préféré qu'il ne fût pas imprimé en Chine et recouvert d'un plastique imitation cuir. Je veux bien qu'il y ait eu un travail de sélection des textes, et qu'il faille en rémunérer les personnes qui y ont procédé. Mais la matière première était gratuite, libre de tous droits, pour autant que je sache, et il doit bien se trouver un imprimeur capable de travailler ce format de livre sans être ruineux, en France, en Espagne ou en Italie. En tout cas sans aller le chercher chez l'empereur de Chine.




En résumé, un ouvrage sympathique mais qui me laisse mi-figue mi-raisin.
  
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4 commentaires:

Anonyme a dit…

En médaillon, on reconnaît une gravure tirée du traité d'escrime d'Angelo (ou plus exactement, de sa version reprise dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert à l'article escrime).
Ce n'est pas étonnant car l'escrime est un art de conversation.

Monsieur de C a dit…

J'avais écrit un premier billet sur mon goût pour l'escrime du XVIIIe siècle.
Je vais en écrire d'autres sur ce sujet qui me passionne de plus en plus.

Mon premier billet était illustré d'une photographie de deux pages du traité de Domenico Angelo.

Narbeuh a dit…

J'ai découvert cet article sur un livre intitulé « Le mot qui tue. Une histoire des violences intellectuelles de l'Antiquité à nos jours». Je ne l'ai pas (encore) lu mais tu y trouveras peut-être un approfondissement à l'ouvrage que tu chroniques.

http://www.nonfiction.fr/article-2747-_a_la_fin_de_lenvoi_je_touche_.htm

Monsieur de C a dit…

Merci pour cette recommandation. Je vais regarder ça de plus près.