La plume de Pierre Pelot m'est familière depuis que je l'avais découverte dans des romans de science-fiction aux titres aussi surprenants que Le chien courait sur l'autoroute en criant son nom ou Mais si les papillons trichent. Puis je l'ai suivi sur d'autres chemins d'écriture, comme son épopée poignante C'est ainsi que les hommes vivent.
C'est donc avec un a priori plutôt positif que je me suis laissé inviter à L'ombre des voyageuses (Editions Héloïse d'Ormesson, 2006, ISBN 2-35087-026-X). J'ai été alléché par la promesse d'un roman sur lequel souffle un vent d'aventures, de tragédie, avec en son centre un personnage féminin fort.
A la fin du voyage, me voici mi-figue mi-raisin.
La langue de Pelot, âpre et puissante, m'a soulevé de ses mots, dont certains m'étaient inconnus, me faisant voyager dans les dictionnaires et dans mes propres connaissances ou imaginations. Elle m'a fait ressentir pleinement les paysages et les gens des Vosges, en ce milieu du XVIIIe siècle, la vie dure, les rivalités paysannes, les compromissions.
Mais je suis resté sur ma faim dans certains épisodes, dans un récit un peu en accordéon, très détaillé à certains moments et traversé en fulgurance à d'autres moments. Avec l'envie de lui dire « Pas si vite, Pierre, prends le temps de me raconter ça ».
Cependant, je ne boude pas mon plaisir d'ensemble. C'est ma gourmandise qui parle quand je dis que je n'en ai pas eu assez. Alors, en grand format ou en format de poche, pourquoi ne pas, à votre tour, vous embarquer pour ce voyage ?
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5 commentaires:
Aaah, mais il faut nous en dire plus !! ^^;; *curieuse*
Que souhaitez-vous savoir de plus, chère curieuse ? ;-)
Vous allez penser que je vous flatte, mais votre billet parvient à donner envie malgré la pingrerie dont vous faites preuve en matière d'informations sur le contenu... alors j'aurais en savoir un peu plus à ce niveau là XD (*oui, je pourrais chercher toute seule, c'est sûr, mais c'est tellement plus drôle de tenter la chance ici =D*)
Difficile d'en dire beaucoup sans trop dévoiler la trame. ma "pingrerie" d'informations est donc assumée !
Disons que ce roman suit son héroïne, surnommée "La rouge Bête" du fait de la rousseur de ses cheveux, de ses Vosges natales aux Amériques et retour. Un récit de fidélité et de trahison, d'amour et de déception, de vie et et de mort.
Elle va quitter sa vie de gardienne de troupeau de la Moselle, où elle est victime des appétits grossiers ou calculateurs des hommes de tous âges, pour se lancer sur des chemins d'aventures dont elle ignore totalement vers quoi ils la mèneront.
Portée par la langue de Pierre Pelot, un conteur au sens noble du terme, cette épopée perd sa richesse si on essaie de la résumer à la revanche que prend une femme sur le monde des hommes, ou aux différents "costumes" qu'endosse l'héroïne.
Connaissant un peu vos goûts en matière de lecture, j'ose prendre le pari que ce roman vous plaira.
Merci beaucoup ! C'est confirmé : ce bouquin m'intéresse :D Je prends note^^
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