mardi 1 septembre 2009

Un vieux pirate


E
ncore chez un bouquiniste, c'est Le pirate de Walter Scott qui a retenu mon attention, dans une édition de 1835. Le couverture est un peu fatiguée, en particulier son dos. Et l'intérieur est un peu piqué. Mais le prix en était très intéressant, compte tenu de ces défauts.
Le pirate est paru en 1821, et a pour cadre les austères îles Shetland et Orcades (Orkney, en anglais), au nord de l'Écosse, dont les habitants sont soumis aux méfaits du pirate John Gow et de l'équipage de son navire Revenge « armé de trente gros canons et de six d'un moindre calibre ».
Dans son roman, Walter Scott reprend des éléments de l'histoire du « vrai » John Gow, dont il se sert à une période différente : les méfaits de John Gow ont eu lieu dans les années 1720, et Scott a pris l'été 1689 comme toile de fond.
Comme dans d'autres romans historiques de Walter Scott, la toile des relations entre les différents personnages est complexe, entre le pirate repenti venu trouver dans ces îles le repos de son esprit fatigué par ses crimes anciens, les pirates nouvellement arrivés dont l'un est cruel tandis que l'autre a plutôt bon cœur, la femme qui prétend avoir des pouvoirs surnaturels et prophétiques, se trahissant ou se portant secours, sur le chemin de la damnation ou de la rédemption.
J'ai offert une petite place à ce roman dans ces salons dix-huitièmiste, même s'il est paru au XIXe siècle et que son récit porte sur le XVIIe siècle : ce Pirate est en efet fortement influencé, pour ce qui est de la description de la vie en mer et dans ces îles par The Adventures of Peregrine Pickle (1750), de Tobias George Smollett, un romancier écossais pleinement dix-huitièmiste pour sa part (1721-1771).
 
 
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