dimanche 14 mars 2010

(Re)montez à bord !

 
Je vous avais promis, voici plus de deux ans, de signaler des ouvrages permettant aux béotiens de découvrir en douceur la marine du XVIIIe siècle. Et je me rends compte que je n'avais pas vraiment tenu parole, puisque je n'avais alors pointé que deux ouvrages :
  • La Vie privée des hommes à bord des grands voiliers du XVIIIe siècle, de Pierre-Henri Sträter (textes) et Pierre Brochard (illustrations) (voir ce billet-là) ;
  • A bord d'un vaisseau de guerre, de Richard Platt (textes) et Stephen Biesty (illustrations) (voir cet autre billet)  .
Je vais donc essayer de rattraper ce retard, au fil de quelques billets.

Après ces deux premiers ouvrages, qui relèvent plutôt du rayon « jeunesse » des librairies (ce qui ne déprécie en rien leurs qualités) et qui offrent un premier regard sur cette marine, il me semble que l'ouvrage de Martine Acerra et Jean Meyer, La grande époque de la marine à voile (éditions Ouest France, collection De mémoire d'homme : l'histoire, 1987, ISBN 978-27373-00387) est relativement abordable. Certes, il manque un peu de schémas didactiques pour bien traduire en images des notions que le texte ne suffit pas toujours à matérialiser, en particulier pour ce qui est de l'architecture des navires, mais il a le mérite d'aborder ses trois grandes thématiques sans tomber dans l'hermétisme :
  • la partie « le voilier » présente les types et les évolutions des navires à voile au XVIIe et XVIIIe siècle, ainsi que leur mise en œuvre et leur entretien ;
  • la partie « les hommes » éclaire le lecteur sur la vie des hommes à terre comme à bord, sur les mondes – bien distincts l'un de l'autre – des officiers et des matelots, et sur les questions de gestion de cet ensemble (flotte, ports, arsenaux) ;
  • la partie « la mer dans tous ses états » dépend trois facettes majeures de l'utilisation de la marine à voile : la guerre sur mer, le commerce maritime et les voyages scientifiques (on remarquera que la pêche est absente de cette partie, comme des deux autres, d'ailleurs.

Ce livre est facile à trouver d'occasion, en particulier sur des sites de vente en ligne, et ce pour une poignée d'euros. Si vous êtes tenté(e), ne vous privez pas.

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lundi 8 mars 2010

Une île que je n'aborderai pas

Je reste curieux des adaptations en BD du roman de Robert Louis Stevenson L'île au trésor. Alors, en entendant sur diverses radios une publicité pour une collection « Les incontournables de la littérature en BD », qui sera diffusée avec Télé 7 jours, j'ai dressé l'oreille. Bon, autant le dire tout de suite, Télé 7 jours n'est pas mon magazine de chevet, mais je me sentais prêt à me résoudre au sacrifice d'en acheter un exemplaire pour découvrir cette adaptation de L'île au trésor.


Mais en furetant ici et là sur le net, j'ai vite appris qu'en guise d'adaptation, c'est surtout du réchauffé :

« En fait, c'est une réédition de la collection Romans de toujours des éditions Adonis. Le tout a été "remballé" avec le nom de Glénat sur la couv et Delitte comme illustrateur de ces mêmes couvertures, mais pour en avoir lu quelques uns au moment de leur sortie, c'était loin d'être une collection mémorable. En fait, Adonis visait clairement les CDI de collège avec des arguments du genre : des textes classiques en BD, ça va plaire à vos élèves et à votre chef d'établisssement ! En plus, il y a un dossier pédagogique à la fin (présentation de l'auteur et du roman, contexte historique...), c'est idéal pour les exposés ! En gros, de la BD scolaire sans aucune originalité avec un dessin réaliste ou semi-réaliste franchement pas top. » (tiré d'une discussion du forum de BDGest).

Bref, des contenus médiocres, cachés sous des couvertures confiées à un illustrateur plutôt talentueux, lui : Jean-Yves Delitte.

Hop, je viens d'économiser quelques pistoles, et n'aurai pas à commettre le sacrifice d'acheter Télé 7 jours.
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