dimanche 14 septembre 2008

Des armes qui ne manquent pas d'air


J
usqu'à tomber sur un article détaillé sur le sujet, je ne m'étais pas vraiment intéressé aux armes à air comprimé du XVIIIe siècle, même si un billet dans le blog d'un compère m'avait déjà un peu ouvert les yeux sur le sujet, au travers d'une de ses illustrations.

D'ailleurs, si l'on m'avait posé la question de leur époque d'apparition, avant ces premiers indices, j'aurais plutôt répondu « XIXe siècle ». Or, les premiers éléments que j'ai trouvés ici et là m'amènent à penser qu'en répondant cela, j'aurais peu deux siècles et demi de retard : une arme à air comprimé présentée au Livrustkammar Museum de Stockholm, remonte aux années 1580. Fichtre.

Des armes à air comprimé existaient donc déjà au XVIIIe siècle. Elles fonctionnaient notamment en utilisant un réservoir dans lequel l'air était comprimé à l'aide d'une pompe. Le réservoir pouvait être une sphère extérieure au fût de l'arme ou, au contraire, caché dans la crosse de l'arme pour lui conserver un aspect plus « classique ».

L'intérêt de telles armes dépassait la seule activité de chasse, pour laquelle elles étaient en grande faveur. Les militaires, eux, y voyaient surtout la possibilité de tirer à une cadence largement supérieure à celle des armes de l'époque tirant à poudre : ces « armes à vent » pouvaient en effet tirer jusqu'à 20 fois par minute des projectiles qui restaient mortels à plus de 100 pas.



Acheter aujourd'hui une arme à air de cette époque-là demande de casser la tirelire. Mais quelques fabricants produisent des répliques d'armes de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle. Une façon de découvrir ces objets et le plaisir du tir à l'ancienne sans l'inconvénient (ou le plaisir ?) de la fumée de la poudre noire.

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Le lien vers l'article qui a attiré ma curiosité vers ce type d'arme.

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4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon bah... je rajoute ça aussi dans ma doc à lire, alors !

En poursuivant mes petites recherches sur le sujet, j'ai découvert une autre faiblesse à ces fusils expérimentaux. Certes, la cadence de tir était élevée grâce au réservoir préalablement rempli d'air comprimé. Mais, quand celui-ci était vide, il fallait mieux éviter que l'adversaire soit encore en état de combattre car il fallait alors remplir à nouveau le réservoir à l'aide de... 2 000 coups de pompe à main !

Monsieur de C a dit…

La question qui se pose est alors "Combien de coups d'épée peut-on recevoir sur la g...le, le temps de donner 2000 coups de pompe à main ?"

Anonyme a dit…

( réponse : aucun, 'suffit d'assomer l'adversaire avec le fusil déchargé. )

Monsieur de C a dit…

Je ne peux qu'applaudir ce sens de l'à-propos !

(prendre note : ne jamais jamais jamais sous-estimer une demoiselle qu'on croit désarmée ;-) )